Cachée au fond d’une petite ruelle au cœur de Rodez, la Chapelle des Sœurs Franciscaines somnolait, en apparence, sous un ciel grisâtre où les nuages, bercés par un léger vent d’hiver, oscillaient entre pleurs et sourires.
En ce dimanche après-midi, concert des Troubadours du Rouergue avec leur invité, Résonance. Notre dernier passage en ce lieu, déjà lointain, remonte à janvier 2020.
Une arrivée légèrement anticipée me permet de trouver un parking sur place. Je m’accommode bien de ce temps mitigé, et j’abandonne sans souci mon toutou dans la voiture pour l’après-midi.
A l’intérieur de cette jolie chapelle, la lumière joue au travers les fins vitraux tandis que les tons d’ocres des murs et les bois des plafonds sous leurs belles ogives, enveloppent d’une douce chaleur le magnifique orgue veillant sur la nef.
Là, règne une activité un peu plus bruyante. Isabelle termine les réglages de la sono, organise les micros, Thierry installe sa guitare. Des groupes de choristes se forment au fur et à mesure de leur venue. Echarpes orange (Troubadours) et rouges (Résonance) se mêlent dans un joyeux brouhaha. Tiens ! Notre chef logistique, Francis, n’est pas là ! Bizarre. Impossible de le joindre ; à vérifier au plus tôt.
Il est temps de s’organiser pour le concert : petite rétrospective des entrées /sorties, dernières consignes pour les chants communs. Ne reste qu’à patienter jusqu’à l’heure du concert alors que les premières entrées passent la porte.
Question récurrente : y aura-t-il du monde pour venir nous écouter ? Deux autres concerts chorales sont programmés ce dimanche ; un à Onet le Château sur le même créneau horaire et un autre à la Chapelle Royale (très attractive) à 17h. Tout compte fait, ce ne sera pas si mal, un bon ¾ de la salle est rempli, alors que le concert commence.
Joël, président des Troubadours du Rouergue, prendra le micro pour les traditionnels remerciements aux diverses personnes impliquées, pour souhaiter la bienvenue au public et présenter les chorales, le tout dans un bruit de fond qui s’estompe lentement. Emile, Président de Résonance, dira lui aussi quelques mots avant qu’Isabelle prenne en mains tout son petit monde.
Gages débute ce récital par un majestueux Gloria (Vivaldi) pour le finir dans un éclatant Joy to the world (Haendel). Les autres chants n’étant pas moins imposants (Carmina, Barcarolle, Kyrie, Quintette…) et entrecoupés de sincères acclamations .
Les troubadours, bien connus en terre ruthénoise, prennent la relève avec un chant slave Slava (Strokin). Ils vont explorer un répertoire varié avec Tebe poèm, va pensiero, Panis angelicus, Sarabande, Terre promise….). Un au revoir des partisans italiens avec Bella Ciao, là aussi entrecoupés d’applaudissements appréciateurs.
Cette après-midi va se terminer lorsque Résonance rejoindra les Troubadours. Thierry, à la guitare, accompagnera les quelques 70 chanteurs pour 3 gospels communs sous la gestuelle énergique de notre cheffe de chœurs; « Kumbaya et Wait for the Lord ». Le dernier, repris par le public avec les choristes, » O when the saints » rajoutera une dernière note d’allégresse et de joie avant de se quitter. Mais les spectateurs n’ont pas l’air décidé à quitter leur banc. Une dernière reprise et un au revoir sous les applaudissements nourris et bravos.
Fin de concert. On retrouve famille, amis, connaissances, on échange, on se congratule. Chacun ramasse ses affaires, range le matériel avant de se retrouver dans une petite salle attenante. Là un joli buffet a été dressé par nos amis ruthénois. Les troubadours se sont mis aux fourneaux et les tables débordent de plats tous aussi appétissants les uns que les autres. Le souper sera léger ce soir !
Merci aux Sœurs Franciscaines de nous avoir permis de chanter dans cette magnifique chapelle.
Un grand MERCI aux Troubadours du Rouergue pour leur invitation, leur accueil ainsi qu’aux petites mains cuisinières qui nous ont régalés.
PS : Francis va bien. Il était fatigué et, exceptionnellement, ne se sentait pas de venir au concert.
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